Ouvrage "WordPress, Joomla, Drupal"

Extraits
Présentation des fondamentaux
Approfondissement des volets théorique et technique

Qu’est-ce qu’un CMS ?

Les CMS (Content Management System), plus rarement appelés SGC (Système de Gestion de Contenu), sont des outils qui, par définition, servent à gérer les contenus d'un site Web. Leur intérêt réside dans le fait qu'ils donnent la possibilité d'éditer et de publier sans avoir (a priori) à connaître les langages du Web : HTML, CSS ou encore JavaScript (entre autres).

Qu'est-ce qui fait l'intérêt des CMS ?

Cela dit, dans un monde qui a fait du poke ou du tweet une seconde respiration, avec les Blogs, les médias sociaux (YouTube/Flickr/Slideshare), et les réseaux sociaux (Facebook/LinkedIn/Twitter), le simple fait d'avoir vulgarisé l'autoédition ne saurait justifier l'attention qu'on leur doit : dans quelle mesure se distinguent-t-ils des outils que tout le monde utilise ? où est leur véritable valeur ajoutée ?

Personnalisation de l'apparence. Les CMS donnent la possibilité de personnaliser l’apparence de son site Web, sa charte graphique bien sûr (son identité visuelle), mais on retiendra qu'ils permettent d'agir sur la mise en page de ses contenus : vous pourrez ainsi ajouter tel encadré à tel endroit dans la ou les pages de votre choix, et selon le style qui vous conviendra.

Organisation des contenus. De même qu'un système de fichiers (celui de Windows, par exemple) donne la possibilité d'organiser ses documents en les assignant à des dossiers, de même les CMS donnent la possibilité d’organiser ses contenus (des articles, par exemple) en les assignant à des rubriques, qui permettront de les retrouver plus facilement.

Personnalisation des menus. Les CMS donnent la possibilité de personnaliser les menus de son site Web grâce à un système de gestion des liens qui, en outre, permet de personnaliser le format des contenus à présenter : vous pourrez intégrer vos contenus dans des listes (pour un Blog, par exemple), dans des tableaux, dans des grilles (portfolio).

Implication de plusieurs utilisateurs (dits administrateurs). Les CMS donnent la possibilité d'impliquer plusieurs utilisateurs dans la gestion des contenus de son site Web, en toute sécurité : ils intègrent un système de gestion des profils, et des droits correspondants, qui permet de verrouiller l'accès aux fonctionnalités les plus sensibles.

Il convient d'ajouter qu’avec un CMS, rien n’est jamais figé, car l’utilisateur peut, en effet, revenir à tout moment sur le travail réalisé : qu'il s'agisse des contenus (en tant que tels), de l'apparence des contenus, des liens de navigation (dans les menus) ou des profils et droits assignés (lorsqu'il y a plusieurs utilisateurs à faire intervenir).

Qu’est-ce qu’on entend par front-office vs back-office ?

Les sites Web réalisés avec un CMS font intervenir deux interfaces : le front-office et le back-office, que certains appellent aussi front-end et back-end, encore que ces deux termes s'utilisent plutôt dans le monde du développement (que ce soit en agence ou dans les sociétés de services en ingénierie).

Le front-office est l'interface que le CMS présente au grand public (aussi appelé utilisateur final) : il s’agit du site Web en tant que tel, auquel tout le monde pourra accéder.

Le back-office est au contraire un espace privé, réservé aux seuls administrateurs du site Web : on ne pourra y accéder que si l’on possède un identifiant et un mot de passe, qui seront fournis par le « super administrateur » (celui qui a installé le CMS, chez l'hébergeur).

Que publie-t-on avec un CMS ?

Conçus au départ pour gérer… des pages Web, stricto sensu, c'est-à-dire de simples documents mêlant texte et objets multimédias, les CMS donnent maintenant (et depuis longtemps) la possibilité d'intégrer des services qui permettent d'étendre leurs fonctionnalités de base.

Il sera donc possible de créer, avec un CMS, toutes sortes de sites Web (des boutiques en ligne, des sites de location, des places de marché…) ; mais attention, pour intégrer les services attendus (le paiement en ligne, pour une boutique en ligne) il faudra faire appel à des extensions dont la sécurité ne sera pas toujours garantie.

Quid de la mise en page et des contenus périphériques ?

Les CMS font intervenir un bloc central (dit « principal »), dans lequel s'affichera le corps des pages (un article/une fiche produit/une annonce), et autour duquel viendront se greffer des blocs périphériques (ou secondaires), qui définiront la mise en page, en tant que telle.

Ces blocs périphériques serviront, essentiellement, à intégrer le ou les menu(s) du site Web, c'est leur fonction de base (pourrait-on envisager un site Web sans menu : certainement pas) ; ils serviront aussi à intégrer des services plus avancés qui, pour certains, seront fournis par le CMS lui-même (le moteur de recherche, par exemple), alors que d'autres seront externalisés (à l'instar Google Maps, le service de cartographie développé et distribué par Google).

Quels sont les principaux types de contenus ?

Les CMS font intervenir deux types de contenus : les rubriques, que l'on utilisera pour regrouper soit des sous-rubriques soit des contenus élémentaires (des articles, par exemple) ; et les contenus élémentaires susmentionnés (nos articles), qui, par définition, représentent les contenus de plus bas niveau des sites Web.

Les rubriques sont bien sûr très importantes, elles déterminent les chemins que l'utilisateur aura à prendre pour accéder aux contenus élémentaires (via les liens de navigation) ; mais attention, les contenus élémentaires le sont plus encore (en matière de valeur ajoutée), car ce sont eux qui, au bout du compte, intéressent vraiment l’utilisateur.

Qu’est-ce qui distingue une page dynamique d’une page statique ?

Deux types de blocs (central vs périphérique), deux types de contenus (rubriques vs contenus élémentaires), mais aussi deux types de pages : les pages statiques et les pages dynamiques.

Temporalité : court terme vs long terme

Les pages dites statiques sont des pages de long terme (les mentions légales, par exemple) que le site Web présentera aussi longtemps qu’il existera. Ces pages ont pour vocation de poser le cadre général, l’utilisateur pourra toujours y accéder — directement — depuis un lien de menu.

Au contraire, les pages dynamiques sont des pages de court terme dont la portée (temporelle) se limitera à quelques mois (un projet), quelques semaines (un article) voire quelques jours (une dépêche). Ce sont des pages qui ont pour vocation de relater un fait d’actualité.

Intégration : automatique vs manuelle

Cependant, l'opposition entre contenus statiques et contenus dynamiques n'est pas seulement affaire de temporalité. Car la notion de page dynamique désigne un autre type de pages, des pages que l’administrateur pourra générer à partir de contenus déjà intégrés (dans d’autres pages) et qu'il n'aura pas à réintégrer.

Prenons l’exemple d’une société dont le métier est la formation.

Chacune des formations proposées fera l’objet d’une page propre indiquant notamment : sommaire du programme, prix de la formation, durée, agenda et lieu des interventions.

La page dynamique qu'il faudra ici considérer sera le catalogue (des formations), que l’administrateur n’aura effectivement à intégrer qu'une seule fois, sans avoir à réintégrer les nouveaux contenus.

L’ajout d'une formation, en propre, se traduira par une mise à jour automatique du catalogue, qui, dans sa liste, reprendra les informations clés de la formation ajoutée (intitulé de la formation, prix, durée, etc.).

Remarque. — Lorsqu'une page dynamique affiche en premier ses contenus les plus récents (les billets d'un Blog dans sa page d'accueil, effectivement dynamique : les billets les plus récents chassant les plus anciens), elle se présente alors comme un flux, que l'on pourra valoriser en dehors du site Web (au travers des flux RSS).