La définition des en-têtes implique que l'on dégage les sujets (réels et non supposés) des contenus publiés. Il faudra ensuite vérifier qu'ils forment un tout logiquement structuré et, mieux encore, qu'ils obéissent à des schémas de construction identiques.
Tâche 1 : Dégager les sujets des contenus
Chacun sait que les en-têtes ont pour fonction de délimiter et de hiérarchiser, visuellement, les contenus des pages, en faisant appel à des techniques, d'ordre typographique, qui permettront d'agir, par exemple, sur la graisse et le corps des caractères (c'est-à-dire sur l'épaisseur du trait [des caractères] et leur taille).
Toutefois, n'oublions pas que la fonction première des en-têtes est de livrer une information, que cette information est censée introduire des contenus textuels, et qu'il faudra donc — c'est la priorité — prendre le temps de s'interroger sur leur conformité, c'est-à-dire sur la réalité du rapport qu'ils entretiennent avec les contenus publiés.
La prise en compte de la structure matérielle d’un document textuel [au travers des en-têtes] est susceptible d’apporter une plus-value non négligeable pour la caractérisation de son/ses contenu(s). […] L’organisation matérielle du texte [police, graisse et corps des en-têtes] n’est finalement que le reflet de son organisation logique [association, hiérarchisation, énumération].
(Marie-Paule Jacques, « Structure matérielle et contenu sémantique du texte écrit », corela.revues.org, vol. 3, n° 2, 2005.)
Commentaire. — Dans la perspective d'un meilleur référencement et d'une plus grande visibilité, il faut savoir que le soin apporté au choix des mots-clés dans les en-têtes de section facilitera grandement la définition des descriptifs à présenter dans les pages de résultats des moteurs de recherche.
Tâche 2 : Vérifier que les en-têtes forment un tout logiquement structuré
Parce qu'ils se situent à l'intersection de contenus de plus haut et de plus bas niveaux, il conviendra de vérifier que les en-têtes forment un tout logiquement structuré. En cas d'incohérence, il faudra s'interroger sur la pertinence des en-têtes choisis ; et plus avant, sur la pertinence du texte lui-même, si celle des en-têtes est avérée.
Exemple d'en-têtes logiquement structurés :
- En-tête de niveau 1 : « Définition des en-têtes ». (Utilisé pour décrire globalement le contenu de notre page)
- En-tête de niveau 2 : « Tâche 1 : Dégager les sujets des contenus ». (Pour décrire le contenu de notre page, localement)
- En-tête de niveau 2 : « Tâche 2 : Vérifier que les en-têtes forment un tout logiquement structuré ». (Contenu local de même niveau que l'en-tête précédent)
- En-tête de niveau 2 : « Tâche 3 : Vérifier que les en-têtes obéissent à des schémas de construction identiques ». (Contenu local de même niveau)
Sachez également que tout contenu mis dans des balises
h1àh6[aussi bien, tout contenu défini comme en-tête de niveau 1 à 6] a plus de poids pour les moteurs de recherche. […] Utilisez un outil comme Outiref pour faire apparaître la structure des balises [aussi bien, la structure des en-têtes]. Si vous comprenez de quoi parle la page en la lisant, vous avez gagné. Sinon, il faut retravailler la structure.
(Olivier Andrieu, « Optimisation d'un site Web en vue de son référencement »,Techniques de l'Ingénieur, 2017.)
Tâche 3 : Vérifier que les en-têtes obéissent à des schémas de construction identiques
Parce qu'ils font intervenir des éléments de structure non moins signifiants, quant à la nature des contenus qu'ils introduisent, il faudra aussi vérifier que les en-têtes obéissent à des schémas de construction identiques. L'exercice est exigeant, mais il permet de renforcer (de manière spectaculaire) la cohérence des blocs en-tête/contenu.
Exemple d'en-têtes faisant référence à un même schéma :
- Premier en-tête : « Tâche 1 : Dégager les sujets des contenus ».
- Deuxième en-tête : « Tâche 2 : Vérifier que les en-têtes forment un tout logiquement structuré ».
- Troisième en-tête : « Tâche 3 : Vérifier que les en-têtes obéissent à des schémas de construction identiques ».
Nos trois en-têtes étant affiliés à un même en-tête parent, « Définition des en-têtes », le lecteur comprendra que les contenus correspondants forment une espèce de cocon (dit sémantique) commandant l'usage d'un même schéma d'en-tête.
Le schéma utilisé se décompose en deux parties avec : d'un côté, une composante dite thématique dont la fonction est d'encadrer le propos (« Tâche [1, 2 et 3] » ne font l'objet d'aucune reprise, dans le texte) ; et de l'autre, une composante dite référentielle (du fait des reprises) dont la fonction n'est plus d'encadrer, mais d'ancrer le propos.